Comment savoir quand un projet est trop gros pour soi ? 🐋

Salut !

Comment tu vas cette semaine ?

Imagine : ce gros client potentiel avec lequel t’as discuté plusieurs fois vient de t’envoyer un message pour te dire qu’il était prêt à avancer avec toi sur son projet.

Un projet énorme, tentaculaire, avec un budget indécent et qui a le potentiel de tout changer pour ton activité.

Le rêve non ? 🤩

Peut-être un peu trop.

Les très gros projets viennent avec leurs très gros défis et inconvénients.

On les appelle parfois les “clients baleine”.

C’est totalement compréhensible de convoiter ce genre de projets/clients mais il faut savoir qu’ils représentent certains dangers et qu’il y a bien mieux à faire pour développer son activité.

Plutôt que de chasser les baleines, tu bâtiras un business bien plus sain et solide sur le long terme en remontant des truites, des saumons et quelques thons rouges de temps en temps. 🎣

Comment parvenir à faire la différence entre toutes ces tailles de projets et comment savoir où s’arrêter ?

C’est ce qu’on voit aujourd’hui alors tout le monde sur le pont et hissez haut matelots ! (Tu le dis si je pousse le délire trop loin)

Gros projet, gros challenge 🫢

Comme je le disais en intro, plus le projet est grand et plus les risques que tu prends le sont aussi.

Ça ne sous-entend pas de viser petit et se contenter de peu, l’ambition c’est très bien mais il faut veiller à ne pas viser trop haut pour finir par se brûler les ailes.

Voici quelques inconvénients à considérer :

1) Plus de risques d’échouer et de décevoir le client

Un contrat 5x plus gros que ton engagement moyen ne peut pas être rempli simplement en travaillant 5x plus. Ton activité, en l’état actuel, n’est probablement pas dimensionnée pour y faire face. Elle n’a pas les process, les systèmes et les ressources adéquates pour délivrer au même niveau d’exigence. Sans parler du degré de complexité requis auquel tu n’es pas habitué.

2) Plus d’attentes et d’attention de la part du client

Les clients qui paient cher ne sont pas forcément plus “challengeants”, bien au contraire. Ils te font généralement davantage confiance. Cela dit, passé un certain cap, les projets de grande envergure te font changer de cour de jeu : plus de résultats attendus, plus d’interlocuteurs, plus de calls, plus de points et de rapports, plus de variables à prendre en compte…

3) Plus d’instabilité dans tes revenus

Avec ce genre de projets, tes hauts seront très hauts et tes bas très bas. Par nature, ils rapportent énormément mais te demandent aussi beaucoup de temps et d’efforts. Par conséquent, t’es obligé de mettre la plupart de tes œufs (voire tous) dans le même panier. Et quand ce panier se retrouve percé, tu n’as plus grand chose (voire rien) derrière.

4) Plus d’attentes de ta part

Il arrive qu’après avoir goûté avec succès à des engagements de cette taille-là, tu développes une attente plus ou moins inconsciente pour en obtenir d’autres et que tu finisses par t’ennuyer sur tes projets habituels. Et malheureusement, il est bien plus compliqué de les trouver et de les enchaîner.

Toutes ces raisons – et d’autres que j’oublie – sont un bon rappel de faire très attention à ne pas s’aventurer trop loin hors de sa zone de confort.

Malgré tout, ça ne doit pas étouffer tes envies de voir plus grand !

Il faut juste savoir où placer la barre.

Une stratégie plus mesurée 🤏

Je te parle de “gros” projets, de projets “énormes” ou de “grande envergure” depuis tout à l’heure mais j’ai bien conscience que ces termes n’ont pas la même signification pour tout le monde.

Soyons plus concrets.

Voici une échelle qui te permettra de mieux situer les choses :

Imaginons que tu fasses 30 000€ de CA sur l’année.

Le client baleine représente 33%+ de ton CA soit un contrat de 10 000€ ou plus.

Le thon rouge se situe de 20% à 33% soit entre 6000€ et 10 000€.

Le saumon se situe de 10% à 20% soit entre 3000€ et 6000€.

La truite de 5% à 10% soit entre 1500€ et 3000€.

La crevette de 1% à 5% soit entre 300€ et 1500€.

→ Ma recommandation :

Laisse de côté les baleines pour les raisons évoquées ci-dessus.

Laisse aussi de côté les crevettes car non rentable / compliqué d’en vivre à moins que ce soit stratégique et que ça ouvre la porte à un engagement plus conséquent ensuite type audit ou workshop.

Concentre-toi à faire évoluer tes projets standards de la truite vers le saumon en prenant de temps en temps un thon rouge quand tous les signaux sont au vert.

Un client “thon rouge” t’encouragera à te dépasser dans un contexte relativement sûr, sans que tu n’aies besoin de tout révolutionner dans ton activité et sans te mettre à risque plus que nécessaire.

Qu’est-ce que tu penses de cette approche ? Où places-tu la barre de ton côté ?

– Alex 😊🤘