Salut ! 👋
Qu’on en ait conscience ou non, le fonctionnement et le développement de notre activité reposent sur énormément de systèmes et de process. ⚙️
Quand on gère un projet client par exemple, on utilise une certaine méthodologie de travail. Pour lui fournir ce qui a été convenu, on va mettre en œuvre une certaine méthodologie de résultats.
Pour produire notre contenu, engager des conversations avec des clients potentiels, mener nos appels prospect, créer nos propositions et devis, etc…
Encore et toujours des systèmes, des procédures, des routines plus ou moins conscientisées et optimisées.
A côté de ça, en parcourant LinkedIn on peut vite trouver des profils plus “entrepreneurs” qui foncent à tout va, sans réelle structure, papillonnant d’une opportunité à l’autre et changeant leur fusil d’épaule tous les 4 matins au gré des résultats à la clé.
A partir de là, on peut se poser une question légitime :
Doit-on se focus sur nos systèmes ou au contraire savoir en sortir ? 🤔
Dit autrement, doit-on suivre à la lettre les bonnes pratiques et leur faire confiance même si ça peut prendre du temps ou bien “faire tout ce qu’il faut” pour développer notre activité quitte à sortir de la route ?
Pas facile à répondre. En particulier quand on sait qu’il y a un écart plus ou moins important entre les actions et leurs résultats.
Je te donne mon avis sur le sujet.
Il y a 2 types de personnes 👫
Pour mieux comprendre la situation, caricaturons les 2 approches.
D’un côté, on a Julie. 🙋♀️ Très carrée, très rigide, à cheval sur les procédures. Elle préfère “s’en tenir au plan” même quand de super opportunités se présentent à elle. Un mot d’ordre : la DI-SCI-PLINE !
De l’autre, Matthieu. 🙋♂️ Lui ne jure que par les résultats. Il est purement dans la réaction, dans le feeling. Il saute d’un objet brillant à un autre, d’une tactique à une autre, au gré de ce qui lui semble le plus prometteur sur l’instant.
Le principal défaut de Julie est qu’elle passe à côté de certains projets car elle est incapable de les voir ou ne veut pas sortir de sa routine pour aller les chercher et les concrétiser.
Le principal défaut de Matthieu est qu’il ne parvient pas à créer quoi que ce soit de solide car il n’a pas la patience de tester une stratégie assez longtemps pour en voir les bénéfices. Il recommence systématiquement de zéro.
Comme dans tous les domaines, la vertu se trouve dans le juste milieu.
Aucun de ces deux profils ne parviendra à créer une activité saine et solide.
Où placer le curseur dans ce cas ?
Pile au milieu ? Plutôt d’un côté que de l’autre ? 🎚️
La réponse à cette question nous permettrait de savoir quand poursuivre nos efforts avec des œillères et quand, au contraire, il est temps de changer de direction ou de faire un peu de hors piste.
Par exemple : si ton contenu ne t’apporte aucune opportunité, à quel moment revoir la stratégie et les thématiques abordées ? A quel moment tester complètement autre chose ?
Voilà ce que j’en pense après avoir arpenté les deux côtés depuis 2008.
La posture idéale 🤸
Le curseur évoluera sensiblement selon les personnes et les périodes mais pour un freelance, le mieux est de pencher légèrement du côté des résultats sans prendre le risque de devenir un Matthieu (désolé pour ceux qui me lisent 😅).
L’objectif est d’apprendre et de mettre en pratique les fondamentaux mais de ne jamais les laisser entraver notre progression et se mettre en travers d’opportunités intéressantes.
Pour « réussir », il faut avoir confiance en ses systèmes tout en visant proactivement les résultats qu’on s’est fixé.
Qu’est-ce que ça veut dire dans la pratique ?
Ça veut dire d’avoir une stratégie et de s’y tenir, en étant prêt à en dévier lorsque des preuves le suggèrent.
L’absence de résultats n’est pas une preuve et, à court terme, n’est pas une raison de tout chambouler.
Pour reprendre l’exemple de la création de contenu :
Si tes posts obtiennent un engagement correct mais n’amènent aucun client, ne change pas de sujet toutes les semaines jusqu’à avoir une touche.
Tu fais face ici à un manque de preuves concrètes et tu devrais plutôt persister encore quelques semaines/mois avant d’en tirer des conclusions (j’aime fonctionner par période de 90 jours).
Par contre, si en discutant avec tes clients et prospects, des thèmes récurrents ressortent comme certaines questions ou sujets de préoccupations alors ça pourrait valoir la peine de les intégrer dans ton planning éditorial. Il s’agit là de preuves spécifiques et mesurables que tu dois adapter tes plans.
Autre exemple :
Imaginons que t’aies l’habitude de vendre tes projets en deux temps. Un premier rendez-vous découverte pour prendre les infos et un second pour présenter une stratégie et un plan d’action.
Sauf que cette fois-ci, tu tombes sur un prospect ultra motivé qui veut signer ta proposition dès le lendemain, sans passer par le second call.
En supposant que tous les feux soient au vert, c’est une preuve suffisante pour abandonner ton process standard et concrétiser rapidement le projet.
Ce client potentiel est peut-être pressé par le temps et se tournera vers quelqu’un d’autre si tu t’en tiens à tes procédures habituelles.
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Pour résumer : sois davantage orienté résultats que systèmes mais pas avant d’avoir mis en place des fondations solides sur lesquelles te reposer.
Sors de ta route uniquement quand un vrai signe direct et personnel t’indique que ça vaut le coup de mettre à jour ton GPS pour recalculer l’itinéraire.
Et toi ? Tu te situerais où sur le spectre ?
Comment tu mixes la discipline et les écarts ?
– Alex 😊🤘
Si t’as trouvé ça intéressant, fais-en profiter !