La fatalitĂ© n’a que l’importance qu’on lui accorde đ
Salut ! đ
Suite Ă mon post de mardi sur lâimportance de se foutre un peu la paix, de se faire davantage confiance et dâĂȘtre fier du chemin parcouru, jâai pris conscience dâun thĂšme commun.
A diffĂ©rents moments de notre vie, pro ou perso, on a ce sentiment dâĂȘtre bloquĂ©.
DâĂȘtre face Ă un mur quâon ne pourra jamais franchir, peu importe nos efforts.
Une sorte de fatalitĂ© : câest comme ça, je peux rien y faire. đ€·
Est-ce que tu tâes dĂ©jĂ dit ou entendu autour de toi ce genre de choses :
- âJâarrĂȘte dâessayer de perdre du poids, ça ne marche pas pour moi de toute façon.â
- âJamais je rĂ©ussirai Ă ĂȘtre Ă lâaise pour vendre mes services, jâai aucun talent pour ça.â
- âJâaimerais tellement faire ceci ou cela mais jâai pas le temps.â
- âJe suis trop comme-ci ou comme-ça pour apprendre Ă faire ça.â
(La 3Ăšme est ma prĂ©fĂ©rĂ©e, je lâutilise tout le temps đ€)
Ces croyances, conscientes ou non, nous causent beaucoup de tort ainsi que parfois Ă notre entourage.
DâoĂč vient cette tendance naturelle et comment en sortir ?
Câest ce que je te propose de dĂ©couvrir aujourdâhui.
Lâimpuissance apprise đ€·
Le phĂ©nomĂšne qui se cache derriĂšre tout ça la plupart du temps sâappelle âlâimpuissance appriseâ.
En gros, câest un Ă©tat psychologique dans lequel on se sent impuissant face Ă une certaine situation Ă cause dâexpĂ©riences nĂ©gatives rĂ©pĂ©tĂ©es (vĂ©cues ou non, jây reviens dans 2 min).
Pour illustrer ça, je vais te rĂ©sumer lâexpĂ©rience la plus connue sur le sujet.
Elle a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en 1967 par un chercheur en psychologie amĂ©ricain avec des chiens et des chocs Ă©lectriques (heureusement inoffensifs đ).
Dans la 1Ăšre partie de lâexpĂ©rience, les chiens sont divisĂ©s en 3 groupes :
- Le 1er, les chiens sont attachés à un harnais durant une courte période puis libérés.
- Les 2Úme et 3Úme groupes restent attachés ensemble à la différence que les chiens du groupe 2 ont un interrupteur pour stopper les chocs.
â RĂ©sultat : les chiens des groupes 1 et 2 ont pu Ă©viter simplement le dĂ©sagrĂ©ment tandis que ceux du groupe 3, Ă©tant dĂ©pendants du groupe 2, ont appris Ă ĂȘtre impuissants face Ă cette situation.
Dans la seconde partie de lâexpĂ©rience, ces 3 mĂȘmes groupes ont Ă©tĂ© mis dans un nouveau dispositif avec un petit muret quâil suffit de sauter pour Ă©viter le choc.
â RĂ©sultat : les groupes 1 et 2 sâen sortent haut la main alors que le groupe 3, ayant appris quâils ne pouvaient pas stopper dâeux-mĂȘme les stimuli, sont restĂ©s immobiles et nâont pas cherchĂ© Ă franchir le petit muret.
Ils se sont rĂ©signĂ©s et ont appris Ă accepter (Ă tort) quâils ne pouvaient rien faire.
Bien quâĂ©tant plutĂŽt triste, cette expĂ©rience et le constat qui en rĂ©sulte le sont encore plus chez nous, humains.
En effet, les chiens du groupe 1 ne sont pas affectĂ©s en voyant la rĂ©action du groupe 3 – ils continuent Ă sauter le muret sans soucis.
Pour nous, câest pas aussi simple, tu tâen doutes bien ! đ
Des Ă©tudes ultĂ©rieures ont dĂ©montrĂ© que les humains peuvent apprendre lâimpuissance simplement en observant les autres Ă©chouer Ă changer leur situation.
Qui plus est : plus tâes connectĂ© Ă cette autre personne et plus tâas lâimpression de lui ressembler, plus ça va accentuer ce sentiment dâimpuissance.
Quelques exemples concrets :
- Un enfant qui a toujours vu ses parents trimer pour gagner de lâargent pensera que câest inĂ©vitable
- Un Ă©tudiant dont la plupart des amis Ă©chouent et quittent lâĂ©cole aura tendance Ă faire de mĂȘme
- Une personne qui voit ses meilleurs amis divorcer questionnera son propre mariage
Je pourrais en citer des dizaines comme ça quâon voit partout autour de nous et quâon expĂ©rimente parfois nous-mĂȘme.
Le plus insidieux, câest que la plupart du temps tout se passe de maniĂšre inconsciente.
Pire encore, tu peux mĂȘme entraĂźner tes proches Ă penser de la mĂȘme façon et les tirer vers le bas sans tâen rendre compte.
Mais ne t’inquiĂšte pas, on peut changer ça ! (câest dâailleurs toute la leçon du jour)
Ătats dâesprit fixe et de croissance đ§
Ce qui fera la diffĂ©rence entre avoir lâimpression dâĂȘtre coincĂ© dans un trou sans pouvoir en sortir et avoir lâidĂ©e dâutiliser la corde dans ton sac, câest ton Ă©tat dâesprit face Ă la vie.
Si tâes un peu branchĂ© dev perso, tâas dĂ©jĂ du entendre parler de lâĂ©tat dâesprit fixe et son opposĂ© lâĂ©tat dâesprit de croissance.
Câest simple (mais pas facile) : tu choisis lâun ou lâautre.
LâĂ©tat dâesprit fixe – tu lâauras compris – câest de se dire que les choses sont comme elles sont et que tây peux rien donc autant ne pas sâacharner et faire avec. Le destin, la chance, la fatalitĂ©, tout çaâŠ
Il a un cĂŽtĂ© confortable et on peut facilement y succomber car il tâoffre une excuse pour ne pas essayer ou pour procrastiner.
Le changement est difficile pour tout le monde, il fait peur donc ton cerveau essaiera par tous les moyens de te dissuader de sortir de ta zone de confort afin de te protĂ©ger (spoiler : on ne vit plus au nĂ©olithique đ).
A contrario, un Ă©tat dâesprit de croissance tâautorise Ă faire ce que tu veux (ou au moins essayer).
Tu ne vois plus les obstacles sur ton chemin comme des barriĂšres infranchissables mais plutĂŽt comme faisant partie intĂ©grante du chemin, comme lâexplique lâami Ryan Holiday dans son livre âThe Obstacle is the Wayâ.
Tu vois les problĂšmes simplement comme quelque chose Ă rĂ©soudre pour continuer dâavancer et comme des indications sur ce que tu dois faire ou ne plus faire.
Tâes plus intimidĂ© par la rĂ©ussite des autres ou par la critique, au contraire tu tâen inspires pour te dĂ©passer.
En bref, tu vois les challenges comme une étape obligatoire de ton développement personnel.
Tu veux perdre du poids ? Pas de soucis. Fais des recherches ou inspire-toi des recherches des autres pour expĂ©rimenter diffĂ©rents rĂ©gimes, rĂ©Ă©quilibrages alimentaires, programmes sportifs⊠jusquâĂ trouver la combinaison gagnante pour TOI.
Tâaimerais savoir vendre naturellement ? GĂ©nial ! Trouve les personnes que tâaimerais sincĂšrement aider et va vers elles pour discuter naturellement de leur situation comme tu le ferais avec un ami. DĂ©couvre comment tu peux les aider et expose-leur simplement ton plan. Une fois que tâas le QUI, le QUOI et le COMMENT, tâas fait le plus gros du boulot, il ne sâagira plus que dâun peu de structure.
Tâas le temps de rien ? (note Ă moi-mĂȘme) Aucun problĂšme. Analyse prĂ©cisĂ©ment pendant 1 semaine comment tu distribues ton attention dans la journĂ©e puis retire ou diminue ce qui nâest pas essentiel. Une chose Ă la fois pour adoucir le changement.
Changer de vie, câest comme changer de draps.
Câest toi qui choisis de le faire et si tu lâas jamais fait, tu cherches la solution car tu sais quâelle existe et que tâes pas le premier ou la premiĂšre Ă y faire face. đ
Rien nâest gravĂ© dans le marbre.
La fatalitĂ© nâa que lâimportance quâon lui accorde.
Est-ce que câest facile ?
Pour les draps, oui.
Pour la vie, non. Mais ça vaut le coup de te battre. đȘ
– Alex đ
Si t’as trouvĂ© ça intĂ©ressant, fais-en profiter !
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