Quand trop de choix tue le choix đ€Ż
« Dans quelques centaines d’annĂ©es, quand l’histoire de notre Ă©poque sera rĂ©digĂ©e d’une perspective lointaine, il y a de fortes probabilitĂ©s que les historiens ne perçoivent pas la technologie, internet ou le commerce en ligne comme un bouleversement. Ce qu’ils verront, c’est un changement dans la condition de l’ĂȘtre humain.Pour la premiĂšre fois – littĂ©ralement – un nombre en constante augmentation d’humains font face Ă dâinnombrables choix. Pour la premiĂšre fois, ils devront apprendre Ă se gĂ©rer eux-mĂȘmes. Et notre sociĂ©tĂ© n’y est absolument pas prĂ©parĂ©e. «Â
Je partage rarement des citations et encore moins en introduction mais celle-ci, de Peter Drucker, est juste parfaite pour installer le sujet du jour.
Il y a quelques décennies, avant Internet et la mondialisation, les choix étaient limités.
Notre Ă©ducation Ă©tait principalement faite par les livres de la bibliothĂšque municipale et les quelques profs dont on croisait le chemin.
Notre futur métier était fortement conditionné par celui de nos parents ou ce dont la ville avait le plus besoin.
On pouvait assez facilement suivre le rythme de lâactu en lisant simplement le journal du jour. MĂȘme le magasin du coin nâavait pas 15 marques de lait, de lessive ou de shampoings.
Je nâirai pas forcĂ©ment jusquâĂ dire que la vie Ă©tait plus simple – vaste sujet – mais le choix lâĂ©tait par sa relative absence.
Aujourdâhui ? đ
Tu peux passer ta journĂ©e Ă comparer diffĂ©rents modĂšles de smartphone et la soirĂ©e Ă dĂ©cider de la prochaine sĂ©rie que tu vas regarder sur Netflix⊠ou Amazon Prime⊠ou Paramount+… ouâŠ
Bref, on a bien trop de choix Ă notre disposition, bien plus que ce que peut gĂ©rer notre cerveau dâĂȘtre humain.
Comment il se dépatouille avec tout ça du coup ?
Simple : en prenant de plus en plus de mauvaises décisions au fil de la journée, voire en bloquant totalement comme une imprimante en mode bourrage papier.
Tâes plus capable de prendre la moindre petite dĂ©cision.
Ăa s’appelle la fatigue dĂ©cisionnelle et ça nous touche dâautant plus, nous freelances. Quelles sont ses consĂ©quences ? Comment la gĂ©rer ? On voit ça tout de suite.
Un jeu dans un monde ouvert đșïž
A lire certains conseils business ici et là , on aurait parfois tendance à penser que développer son activité est simple.
Il suffit dâappliquer telle mĂ©thodologie, tels conseils ou de mettre en place telle stratĂ©gie.
A moins dâun bon gros coup de chance, ça fonctionne trĂšs rarement comme ça dans la rĂ©alitĂ©.
Si un chemin simple existait, tout le monde lâaurait dĂ©jĂ empruntĂ© et tu ne serais pas en train de me lire en ce moment.
Non, dans la vraie vie, on a des tas de choix Ă faire au quotidien et autant de routes possibles qui se dessinent sous nos pieds.
Contrairement au salariat, personne au-dessus de nous nâest lĂ pour nous dire quoi faire et vers quoi nous diriger. Ce sont des dĂ©cisions quâon doit prendre comme des grands.
Câest aussi pour cette raison que bon nombre dâentre nous est indĂ©pendant : la libertĂ© de faire ce que lâon veut, comme on veut.
Cependant, cette libertĂ© nâest pas livrĂ©e seule. Dans le package, il y a aussi sa petite sĆur : la responsabilitĂ©.
La responsabilité de répondre à des tonnes de questions :
- Comment je mâorganise ?
- Comment utiliser mon temps au mieux ?
- Quelles compétences je dois travailler ?
- Quelle cible choisir pour mes services ?
- Quels services et offres lui proposer ?
- Comment communiquer sur les réseaux ?
- Continuer Ă essayer seul ou faire appel Ă quelquâun ?
- Dans quelle direction je veux emmener mon activité ?
Les questionnements et prises de dĂ©cisions ne sâarrĂȘtent jamais.
Et pour couronner le tout ?
Il nây a pas de âbonnesâ ou de âmauvaisesâ rĂ©ponses. Simplement des rĂ©ponses qui te rapprocheront ou tâĂ©loigneront de tes objectifs Ă plus ou moins long terme.
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Combattre la fatigue dĂ©cisionnelle đźâđš
En psychologie, il existe ce que lâon appelle la âfatigue dĂ©cisionnelleâ.
En gros, plus on prend de dĂ©cisions, plus on sâĂ©puise mentalement et plus la qualitĂ© de nos dĂ©cisions en pĂątit.
Tu comprends Ă quel point ça peut rapidement et souvent nous toucher en tant quâentrepreneurs (et si par-dessus le marchĂ© tâes parent, tu prends double peine).
Voici quelques conseils pour ne pas en arriver lĂ .
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1. PrĂ©server son mental đ
La premiÚre chose, et la plus évidente, est de prendre soin de son énergie mentale pour garder les idées claires le plus longtemps possible au fil de la journée (et au-delà ).
Les possibilités sont nombreuses :
- Sport
- Hobby
- MĂ©ditation
- Journaling
- Prendre lâair
Toutes ces activités te rendent plus fort et résilient mentalement.
Elles permettent de mieux gérer les émotions et de te calmer afin de voir les choses plus clairement et avec plus de sérénité.
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2. CrĂ©er des systĂšmes âïž
Une autre façon de diminuer la fatigue décisionnelle consiste simplement à diminuer le nombre de décisions sollicitant notre attention.
Pour ça, rien de mieux que les systÚmes et procédures. Par nature, ils éliminent ou facilitent ces décisions.
Par exemple : une procĂ©dure dâonboarding dans laquelle tu listes scrupuleusement tout ce que tu fais du moment oĂč un nouveau client signe jusquâau dĂ©but du travail.
GrĂące Ă elle, tu tâassures non seulement de ne rien oublier mais tu gagnes aussi en charge mentale Ă ne pas rĂ©flĂ©chir et te demander âEst-ce que jâai pensĂ© Ă tout ? Est-ce que jâai bien fait ci ou ça ? Je ne dois pas oublier de faire ça une fois terminĂ©â.
TâexĂ©cutes la procĂ©dure. Point.
Tu libÚres de la bande passante pour les décisions qui ont plus de valeur.
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3. Refermer les boucles đ
Aussi contre-intuitif que ça puisse paraßtre, une des meilleures maniÚres de réduire la fatigue décisionnelle est de prendre tes décisions plus rapidement.
Elles ne seront pas forcĂ©ment toujours les meilleures mais parfois ça vaut mieux que de laisser des boucles ouvertes dans ta tĂȘte pendant des heures, des jours, voire plus.
Bien quâon n’en ait pas forcĂ©ment lâimpression, une dĂ©cision qui reste en attente dans un coin de notre tĂȘte possĂšde un certain poids et consomme de lâĂ©nergie mentale.
Tu peux dâailleurs tâen apercevoir quand tâes enfin soulagĂ© de ne plus devoir y penser, peu importe le dĂ©nouement. Tu te sens plus lĂ©ger pour continuer Ă avancer.
Le but nâest pas de tout jouer au pile ou face mais de ne pas sâempĂȘtrer non plus dans la paralysie dâanalyse ou âdâattendre pour voirâ.
Et puis sache que rien nâest gravĂ© dans le marbre. MĂȘme si ta dĂ©cision nâĂ©tait pas la meilleure, tu peux toujours corriger le tir en cours de route.
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4. Se tourner vers les autres đ§âđ€âđ§
Jâimagine que tu tâen es dĂ©jĂ aperçu : on nâa pas toutes les rĂ©ponses, encore moins quand il sâagit de notre propre cas.
Autant yâa aucun souci pour conseiller nos clients, autant pour notre pomme câest tout de suite une autre histoire.
Câest dans ces moments-lĂ quâil peut ĂȘtre intĂ©ressant de chercher Ă obtenir une aide extĂ©rieure.
Que ce soit faire appel Ă un ami, rejoindre une communautĂ© ou un mastermind, engager un coach ou un consultant, demander au mec derriĂšre cet articleâŠ
Câest dâailleurs lâun des principaux intĂ©rĂȘts de ne pas rester seul dans son coin. En reconnaissant quâon ne sait pas tout et en se tournant vers les autres, on diminue notre fatigue dĂ©cisionnelle tout en prenant de meilleures dĂ©cisions.
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Notre capacité à réussir en tant que freelance, peu importe notre définition de la réussite, se situe dans nos décisions.
Chaque jour, on doit en prendre énormément, petites ou grandes.
Chacune dâentre elles aura un impact plus ou moins important et fera dĂ©vier notre trajectoire.
Tu comprends alors toute lâimportance de faire attention Ă cette fatigue dĂ©cisionnelle pour ne pas finir dans le dĂ©cor ou Ă Perpignan alors que toi tu voulais passer tes vacances pĂ©pĂšre Ă Brest.
Ah et au besoin, je suis lĂ pour tâaider ainsi que tous les autres membres de la commuâ. đ
– Alex đđ€
Si t’as trouvĂ© ça intĂ©ressant, fais-en profiter !
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