5 mauvaises raisons de ne pas te spécialiser et pourquoi 🎯

Hello ! 👋

Par le passé, j’ai souvent parlé de l’importance de se spécialiser – autrement dit de concentrer ton positionnement dans une direction donnée.

Tu fais ça principalement en jouant avec le curseur “spécificité” de :

1. Ta cible (QUI) : qui sont tes clients.
2. Le problème (QUOI) : quelles sont leurs problématiques.
3. Ton offre (COMMENT) : de quelle manière tu les aides.

Cela dit, j’ai tendance à moins le faire aujourd’hui. En tout cas pas de manière aussi formelle et frontale.

Rien à voir avec un changement d’avis sur le sujet. Je considère toujours ça comme le B-A-BA du business et le chemin le plus facile pour vivre sainement de son activité. 👌

J’ai surtout l’impression que c’est un sujet qui est bien mieux compris et “accepté” sur le papier qu’avant (y’a toujours quelques irréductibles qui aiment prendre le contrepied volontairement).

Les bénéfices à la clé sont connus, de la facilité à créer une offre et une stratégie marketing efficaces en passant par la possibilité d’élever plus facilement ses tarifs.

Bref, intellectuellement ça passe et ça devient de plus en plus rare que je doive expliquer le POURQUOI.

Émotionnellement par contre, c’est loin d’être la même histoire.

Je vois et j’entends encore de nombreuses objections infondées et je peux tout à fait les comprendre !

Ce qui me désole, c’est de voir des freelances continuer à galérer en balayant la solution d’un revers de la main sans même la considérer sérieusement et encore moins la tester.

Loin de moi l’idée de “convaincre” ou de “forcer”, chacun est adulte et fait ce que bon lui semble. J’ai un sens accru de la liberté. ✊

Je veux simplement dépeindre la situation de la manière la plus objective possible pour que chacun ait toutes les cartes en main et puisse décider en âme et conscience.

Dans cet article, on va déconstruire 5 des réactions les plus communes à l’idée de se spécialiser ou de préciser son positionnement (au cas où ça fasse moins peur dis comme ça 😇).

Allez c’est parti car c’est pas un petit morceau qui nous attend !

1. “J’aurai moins d’opportunités” 😨

La résistance la plus commune et la plus automatique à la spécialisation peut se résumer par “choisir, c’est renoncer” et dans un sens c’est vrai !

Au lieu d’aller pêcher au hasard en pleine mer avec ta canne, je te conseille d’aller sur l’étang que tu connais bien à côté de chez toi.

Sur le papier, tu renonces à tout ce qui se trouve sous la mer mais ça ne veut pas dire que t’en aurais sorti plus de poissons.

En particulier en ne sachant pas vraiment par où commencer et en étant bien moins équipé que les mastodontes qui ne font que ça toute la journée depuis des années.

Est-ce que tu peux éventuellement réussir en faisant un peu de tout pour un peu tout le monde ? Oui, mais ça reste une anomalie (j’y reviens au point 3).

Une meilleure question :

C’est ce que Seth Godin appelle “The Smallest Viable Audience”.

Une audience spécifique de clients avec un ou des problèmes spécifiques.

Pour eux, tu deviens une évidence.

Pour toi, ça te permet de bien mieux les comprendre et de développer LA solution qui leur sera 100% adaptée.

Ton marketing est bien plus percutant et les ventes bien plus faciles.

Tu reviendras forcément chez toi avec plus de poissons en allant sur un étang que tu connais bien avec le bon matos au bon moment qu’en étant un point invisible au milieu de l’immensité de l’océan.

Parenthèse : rien ne t’empêchera d’agrandir ta zone de pêche par la suite mais au moins tu le feras avec une certaine expérience et en sachant où tu t’aventures.

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2. “Je vais m’ennuyer” 😴

Celle-là aussi je l’entends souvent : se spécialiser, c’est exécuter ad nauseam le même travail comme une sorte de robot – alias la mort de l’âme.

Si t’es dans ce cas, tu te dis que ton épanouissement et ta créativité dépendent du fait de pouvoir prendre différents types de projets pour différents types de clients.

Ce serait effectivement terrible mais la réalité est toute autre.

Il ne faut pas tomber dans le cliché de l’hyper spécialisation et penser que tu doives bosser uniquement avec les éleveurs de brebis en Aveyron.

La spécificité est un curseur qui n’a pas besoin d’être poussé à fond sur chacune des variables de ton positionnement.

Le but principal est de te différencier et tu peux faire ça en bossant avec un client précis sur des problématiques larges, avec plein de clients différents sur un problème précis et toutes les nuances entre deux.

Qui plus est, en délivrant un max de valeur sur ta spécialité, on te fera plus facilement confiance pour intervenir sur des sujets connexes.

Enfin, on sait tous que plus on s’intéresse à quelque chose, plus on découvre toute sa complexité et plus ça devient passionnant… bien plus que de se contenter de gratter la surface ici et là.

Tu peux voir ça comme devenir un profil en T.

Tu vas aller piocher et t’inspirer dans des domaines totalement différents du tien pour exceller dans celui que t’auras choisi d’une manière originale et qui t’est propre.

Et encore une fois, rien ne t’empêchera d’élargir peu à peu quand t’auras davantage d’espace pour le faire (temps, argent, réseau, compétences…).

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3. “Untel / Machine a dit que j’étais pas obligé” 🤔

Alors déjà, sache que tu n’es évidemment obligé de rien du tout.

Chacun de nous propose son point de vue d’après son expérience, ne le subis pas comme des injonctions. Vois ça plutôt comme des conseils dans lesquels tu peux piocher, ou pas !

Maintenant, comprends aussi que sur les réseaux certaines personnes cherchent parfois le clivage / le contrepied pour des questions de visibilité et parce que c’est plus simple de dire à quelqu’un qu’il peut réussir sans avoir à changer ce qu’il fait aujourd’hui.

Tout ça mis à part, OUI effectivement certains réussissent bien et même très bien en restant généraliste dans leur approche.

Toutefois, il s’agit très souvent d’exceptions au même titre que le geek dans sa cave qui exécute la même chose toute la journée tous les jours.

Attention donc au biais du survivant quand ces personnes te disent “Regardez-moi, j’en suis le parfait exemple !”.

Généralement, ils ont réussi grâce à l’un ou l’autre de ces critères :

• Une grosse visibilité / un gros réseau dont ils captent les miettes
• Un plus petit réseau mais ultra qualifié, connecté et actif
• Une réputation antérieure

C’est donc tout à fait possible mais très loin d’être la norme.

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4. “Je n’aime pas dire non” 🫣

Tu n’aimes pas refuser un projet quand on vient te voir et je le comprends.

Pour commencer, si t’en as vraiment besoin financièrement, accepte-le !

La sécurité est plus importante que tout mais continue de développer ta stratégie pour attirer la bonne clientèle et être en mesure de bien vivre de ce que t’aimes faire.

D’autres fois, tu n’es juste pas à l’aise à l’idée de ne pas aider quelqu’un quand tu PEUX le faire. C’est un peu comme si tu lui répondais “Je pourrais mais je ne veux pas”.

Maintenant, demande-toi si tu le prendrais mal si ton boulanger ne voulait pas te servir une botte de poireaux ? On a tous tendance à surévaluer la réaction d’autrui.

On peut le voir autrement :

Si on accepte pour faire plaisir et qu’on ne se donne pas véritablement dans le projet, on prend le risque de délivrer un travail médiocre et de décevoir davantage encore.

L’idée de se focus n’est pas d’en décevoir certains mais de ravir à 200% ceux que t’auras choisi.

On ne peut de toute façon pas être au four ET au moulin !

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5. “Et si ça ne marche pas ?” 😱

La peur universelle de l’inconnu.

Oui c’est vrai, parfois ça ne fonctionne pas du premier coup et des ajustements sont nécessaires, voire d’emprunter une nouvelle direction.

On aimerait tous avoir la certitude que ça va fonctionner avant de se lancer.

Le processus de spécialisation – quand il est bien réalisé – ne consiste pas simplement à jeter une idée en l’air et foncer tête baissée.

Il y a différents points d’étape qui permettent de s’assurer peu à peu que notre hypothèse soit viable et prometteuse.

On ne peut jamais rien garantir à 100% (ceux qui le font mentent) mais on essaie de s’en approcher le plus possible avec certains outils comme des critères de notation ou la fameuse étude de marché.

Le plus important est de rester en mouvement.

Faire du surplace n’existe pas.

Le temps défile, tout comme les opportunités.

Le confort relatif de la situation actuelle est une illusion.

Si tu ne prends pas de décision maintenant pour l’améliorer alors tu ne fais que l’empirer un peu plus chaque jour (et je dis pas ça pour te faire peur).

En plus, expérimenter / passer à l’action est bien plus fun et rassurant que de se morfondre en croisant les doigts.

Tu sais ce qu’on dit : « Fait vaut mieux que parfait », alors mets-toi en mouvement et teste !

Tu ne contrôles peut-être pas le résultat mais tu contrôles tes actions.
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Ce fût plus long que d’habitude et encore, je me suis limité car j’aurais encore beaucoup à dire et bien d’autres objections à traiter. 😅

Encore une fois, ce n’est pas une injonction, juste le fruit de mon expérience.

Chacun trouvera sa voie si tant est qu’il soit assez déterminé et persévérant.

Je propose juste un chemin qui me semble (à moi et des milliers d’autres) bien plus facile et sûr que les autres.

Si tu n’as pas les résultats que tu souhaites et que ton positionnement pourrait être davantage précisé, il y a de fortes chances que la solution passe au moins par là.

La balle est dans ton camp !

J’espère que ça aura pu t’apporter un peu de lumière.

Comme d’habitude n’hésite pas à venir me voir pour en discuter (toujours ravi d’aider et je ne fais pas encore payer mes conseils comme certains 🙃).

– Alex 😎🤘