Promets-moi de ne jamais envoyer ce genre de messages ❌
Aujourd’hui (enfin hier quand tu liras ces lignes), j’ai reçu une invitation de connexion.
Cette invitation n’était assortie d’aucun message, comme 99% du temps.
Jusque là rien de fracassant, la routine.
Pourquoi je te parle de ça en prenant le risque de perdre ton attention au bout de 3 lignes ?
Parce que le message que j’ai reçu suite à ça mérite qu’on s’y attarde un peu afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Le but n’est évidemment pas de pointer du doigt mais d’apprendre et évoluer car comme on le répète souvent, c’est de nos erreurs qu’on apprend le plus.
Donc après avoir accepté cette invitation en remerciant la personne qui me l’avait faite, voilà ce qu’elle m’a répondu :
💬 “Bonjour, Merci beaucoup je suis illustratrice freelance, n’hesitez pas à me contacter si vous avez besoin de mes services. Bonne journée.”
Ce message n’a pas été retouché, mis à part le nom que j’ai retiré pour des raisons évidentes.
Alors certes ça reste somme toute assez banal comme démarche et toi comme moi, on en reçoit régulièrement sous des formes plus ou moins évoluées (souvent moins que plus).
Seulement je trouve cet exemple particulièrement parlant.
Je vais commencer par admettre que cette personne a au moins le mérite de passer à l’action et tenter des choses, c’est un bon 1er pas !
Malheureusement, et même en arrondissant à l’entier supérieur, cette approche possède virtuellement 0 chance de fonctionner.
Pourquoi ?
❶ Le pouvoir se trouve dans la conversation
Oui bon d’accord, j’ai répondu à son invitation, elle m’a envoyé un message en retour. Techniquement, selon la définition de Wikipédia, on a bien eu une conversation :
📖 Conversation (nom féminin) : Une conversation est un échange d’informations entre au moins deux individus.
Cela dit, la seconde phrase de cette définition nous met un peu plus sur la voie :
La conversation est une forme courante de communication qui permet à des personnes de faire connaissance.
Pour le coup, je pense pas qu’on puisse dire qu’on ait réellement fait connaissance et c’est bien là où se trouve le souci.
L’un des principaux objectifs d’avoir des conversations avec nos clients potentiels est d’apprendre à les connaître pour éventuellement proposer notre aide si ça a du sens.
Un autre est d’établir peu à peu la confiance nécessaire à toute relation sérieuse.
Le contexte de la proposition est donc tout aussi important que la manière dont on l’amène.
Ici, aucun des deux n’a été respecté car il n’y a pas eu de réelle conversation.
❷ Diminuer les points de friction
Ce qui est bien avec le contexte, c’est qu’il nous permet de nous assurer si oui ou non l’interlocuteur peut avoir besoin de nos services mais surtout POURQUOI il en a besoin.
“je suis illustratrice freelance” ne m’évoque pas grand chose à froid en ouvrant ma boite de messagerie un lundi matin. 😑
C’est une approche inconsciemment égoïste qui oblige le destinataire à faire le travail lui-même, à relier les points de ce constat jusqu’à un éventuel besoin.
Qu’est-ce que fait une illustratrice exactement ?
Est-ce que je pourrais en avoir besoin ?
Qu’est-ce que je peux y gagner concrètement ?
Pourquoi précise-t-elle qu’elle est freelance ?
Dois-je passer par un freelance ou plutôt par une agence ?
Bref, je pourrais continuer longtemps comme ça.
Le fait est que je suis obligé de faire la conversation seul dans ma tête.
Autant dire que pour moi comme pour n’importe quel prospect, ça n’arrivera jamais à moins de tomber pile sur un client en phase de recherche de solution pour son problème et qui a conscience qu’un illustrateur est la personne qu’il lui faut.
Et ça, c’est juste UNE des conditions pour qu’il ait envie de répondre (et pas forcément la plus compliquée à générer).
❸ Laisser une trace
Imaginons que malgré mon absence de besoin, je veux bien faire l’effort de sauvegarder la proposition dans mon esprit “au cas où”.
En mettant de côté ma mémoire de bulot, est-ce que tu penses franchement que ce serait possible d’ici 1 an, 6 mois voire même 3 mois de s’en souvenir ?
Sauf si tu parles uniquement à 2 nouvelles personnes par mois, la réponse est non.
Encore une fois, il manque au cerveau un contexte pour pouvoir ranger l’information et la réutiliser ultérieurement.
Le positionnement inexistant rend la tâche encore plus difficile.
Se présenter comme “illustratrice freelance” est bien trop vague et commun pour être mémorable.
Si au contraire elle m’avait dit quelque chose comme “j’aide les créateurs indépendants à développer leur notoriété et leur crédibilité en illustrant leurs contenus pédagogiques”…
… alors là oui, quand ce challenge se montrera plus pressant dans mon activité, il y a des chances que ça fasse *tilt* et que ça remonte jusqu’au cerveau à ce moment-là. 🧠
En attendant, cette information finira dans les limbes de mon esprit, probablement à côté de ce que j’ai mangé hier midi et de l’endroit où j’ai bien pu ranger le double de mes clés de voiture (grrr!).
〰️〰️〰️
Il y aurait encore d’autres points à soulever mais je pense que tu comprends parfaitement pourquoi une telle approche est à bannir.
Souviens-toi juste que chaque relation client démarre d’une conversation sincère et bienveillante au cours de laquelle tu peux définir l’existence et la pertinence d’un besoin auquel tu peux relier ton offre spécifique.
Point bonus si ton positionnement a été travaillé aux petits oignons de manière à ce qu’on se souvienne de toi des mois après avoir croisé ton chemin.
– Alex 😊
Si t’as trouvé ça intéressant, fais-en profiter !
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